Frédéric LECANU

Ancien judoka international, consultant reconnu et véritable « voix du judo », Frédéric incarne l’idée que le sport peut transformer une vie. Victime d’une dépression infantile et en situation d’obésité sévère – il pesait près de 100 kilos à seulement 12 ans – c’est le judo qui va bouleverser son existence et devenir le fil rouge de son parcours : une école de rigueur, de résilience et de dépassement de soi.

Des tatamis de Montivilliers à l’INSEP

Originaire de Montivilliers en Seine-Maritime, Frédéric découvre le judo à l’école puis au club local. Sur les tatamis, il trouve bien plus qu’un sport : une nouvelle chance. Discipline, respect, cadre, solidarité : autant de valeurs qui l’aident à se reconstruire, à canaliser ses émotions et à transformer ses fragilités en force.

De fil en aiguille, il franchit toutes les étapes : pôle espoir, pôle France, puis l’INSEP, où il s’entraîne de 1997 à 2007 aux côtés des plus grands judokas. Ces dix années lui apportent l’intensité de la compétition internationale et la rigueur d’un sport où chaque détail compte.

Un parcours au service du judo et de ses pratiquants

S’il quitte les tatamis de haut niveau en tant qu’athlète, Frédéric ne quittera jamais le judo. Son moteur ? « Rendre au judo ce qu’il m’a donné. »

Il s’engage sans relâche : Président de l’Association des internationaux de judo, responsable de l’accompagnement socio-professionnel des judokas, professeur de sport depuis 2013, animateur du Kagami Biraki et des Mercredis de l’équipe de France, directeur de l’Itinéraire des champions.

À travers ces rôles, il met son énergie au service des athlètes, des clubs et des jeunes, convaincu que le judo est bien plus qu’un sport : une école de vie et un outil de transformation sociétale.

Une voix, un style, une pédagogie

Depuis ses premiers pas dans les médias en 2004 sur Franceinfo jusqu’à ses interventions actuelles pour L’Équipe, Eurosport, France Télévisions ou RMC, Frédéric s’impose comme la voix du judo français. Consultant et commentateur, il allie expertise technique, humour et pédagogie, avec une attention particulière pour transmettre aux plus jeunes spectateurs l’envie de croire en leurs rêves.

Un parcours fait de doutes et de résilience

Frédéric parle sans détour de ses fragilités : son enfance marquée par la dépression et l’obésité, le syndrome de l’imposteur qui l’a longtemps accompagné, le doute sur sa légitimité faute de titres mondiaux.

Mais il a appris à transformer ces épreuves en ressources intérieures. Son modèle Rocky Balboa l’a inspiré : il n’avait pas à prouver qu’il pouvait battre les plus grands, mais qu’il pouvait se battre pour devenir lui-même.

Un « bonheuriste » engagé

Au fil des années, une conviction s’impose : son rôle est de partager du bonheur. Son fils l’a résumé d’un mot : « bonheuriste ».

De l’INSEP aux plateaux télé, des EHPAD aux hôpitaux, des écoles aux dojos, Frédéric multiplie les expériences et les interventions. Responsable de plus de 150 Mercredis de l’équipe de France et  50 étapes de l’Itinéraire des champions, il vit des moments intenses : la joie des enfants rencontrant leurs idoles, mais aussi des instants bouleversants auprès de personnes en grande fragilité.

Ces rencontres lui rappellent sans cesse l’essentiel : le temps est compté, il faut en faire quelque chose de beau, d’utile et d’humain.

De l’émotion brute à l’enseignement universel

Frédéric aime jouer avec ce qu’il appelle le Rubik’s Cube du judo : montrer la facette qui parle à son interlocuteur, qu’il soit dirigeant, collaborateur, enfant ou champion. Pour lui, le judo est une méthode d’amélioration de soi et de la société.

Sur scène, il captive par son énergie, son humour et sa sincérité.

Ses conférences offrent bien plus qu’un récit sportif : une réflexion profonde sur la performance, la résilience, la gestion du temps, et la capacité à transformer ses combats personnels en leviers collectifs.

Frédéric LECANU, c’est l’histoire d’un enfant en soufrance devenu athlète international, d’un judoka devenu conteur, d’un homme qui a choisi de transformer ses combats en enseignements et ses victoires en partages.