David BERTY

Né le 11 juin 1970 à Toulouse, David débute le rugby à 6 ans et intègre en 1986 le Stade Toulousain où il passera 12 années et avec lequel il remportera 7 titres de champions de France (2 en junior et 5 en sénior) et leur première coupe d’Europe en 1996.

Sélectionné en Équipe de France de rugby à XV et à 7, il participe à une Coupe du Monde à 7 en 1993 juste avant que ses performances physiques ne commencent à décliner sans raison apparente.

Dès 1997, il y a de nouveaux signes de maladie (trouble de la vue, blessures à répétition, perte de vitesse et d’endurance) mais les médecins ne décèlent rien. Il continue alors de jouer mais sans retrouver son état de forme et se blesse grièvement au genou.

En 2002, la sclérose en plaques, maladie auto-immune (le système immunitaire attaque la moelle épinière et le cerveau), le contraint à mettre un terme à sa carrière professionnelle.

La résilience et le rebond

Après quatre années de dépression, David reprend le dessus. Depuis 2007, il entreprend d’aider les personnes atteintes de sa maladie, notamment en étant parrain de l’association SEP Ensemble, pour leur éviter l’isolement et balayer les idées reçues liées à la maladie.

Toujours aussi passionné, il commence le rugby-fauteuil en 2012 et là, persuadé qu’on ne pouvait rien faire en fauteuil roulant, il découvre tout l’inverse ! Au contact de ses coéquipiers, il comprend qu’il ne faut pas se battre contre la maladie mais simplement apprendre à vivre avec elle.

L’ascension d’une vie

En 2022, il se lance le défi fou de gravir à 15 (avec notamment l’ancien sélectionneur du XV de France Marc Lièvremont) le Kilimandjaro, toit de l’Afrique, situé à 5895m d’altitude. Cette ascension fait l’objet d’un film documentaire intitulé XV pour un sommet.

Dans sa période sombre, David a toujours regretté ne pas avoir croisé une personne qui lui aurait expliqué que malgré sa maladie il pourrait travailler, faire du sport, fonder une famille, vivre tout simplement. Ainsi, aujourd’hui, lui le grand timide, l’introverti, se fait violence et accepte de sortir de sa zone de confort pour donner des conférences sur la résilience, le dépassement de soi, la valeur d’un collectif, la force et le pouvoir d’un groupe.